Portail de lutte contre l’ambroisie

L’ambroisie n’est pas présente partout. En Auvergne-Rhône-Alpes, tous les départements sont dotés d’arrêtés préfectoraux qui cadrent la lutte contre les différentes espèces d’ambroisie, en lien avec les enjeux importants de santé humaine. Les propriétaires et gestionnaires d’espaces sont notamment censés lutter pour éviter la présence de pollens allergisants et la propagation de graines qui donneraient naissance à de futures plantes. De plus, on ne naît pas allergique à l’ambroisie mais on le devient à force d’exposition.

Lutter contre l’ambroisie, c’est donc l’affaire de tous, non seulement parce que c’est obligatoire mais aussi pour protéger sa santé et celle de ses proches.

La plateforme de signalement est gérée par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA). Pour toute question relative à cet outil, merci de prendre contact par mail, à l’adresse contact@signalement-ambroisie.fr, ou par téléphone au 09 72 37 68 88.

Pour participer à la lutte, vous pouvez utiliser la plateforme nationale Signalement-Ambroisie ou prendre directement contact avec les services de votre mairie. Le référent communal sera ainsi alerté de votre signalement et il pourra engager le suivi de ce nouveau foyer d’infestation.

La lutte contre l’ambroisie est l’affaire de tous ! C’est un travail participatif qui s’inscrit dans la durée et qui nécessite bien souvent de redoubler d’efforts pour que cela porte ses fruits. Les référents communaux, élus ou agents, essayent de se mobiliser. Si vous pensez qu’il n’y a pas suffisamment d’effets ou qu‘il y a trop peu d’actions sur votre secteur, n’hésitez pas à nous contacter par mail, à l’adresse ambroisie@fredon-aura.fr.

Faites-vous connaitre auprès de votre référent communal et/ou de votre mairie afin qu’ils puissent vous faire participer à la dynamique de lutte, relayer les informations, vous mobiliser pour l’organisation de journée d’arrachage… N’hésitez pas également à utiliser la plateforme Signalement-Ambroisie dès que vous voyez de l’ambroisie, y compris lors de vos déplacements dans la France entière.

L’Observatoire des ambroisies met à votre disposition de nombreux supports d’informations : des flyers, des affiches, des modules d’auto-formation… Des éléments complémentaires sont également disponibles sur ce site internet afin d’accompagner la lutte contre les ambroisies en Auvergne-Rhône-Alpes. Vous pouvez enfin contacter votre correspondant FREDON pour récupérer de la documentation papier à valoriser lors de vos actions locales.

Une série de vidéos à valeur d’exemple a été développée par FREDON AURA, pour illustrer les bonnes pratiques de gestion de l’ambroisie via des retours d’expériences d’acteurs locaux concernés par la problématique en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pour consulter ces vidéos, cliquez ici.

FREDON AURA est à vos côtés, sur le terrain, pour vous accompagner, vous former, co-construire avec le réseau des référents un plan de lutte communal adapté à votre situation… Une boîte à outils est également à votre disposition sur ce site, rubrique Le référent ambroisie.

Il n’est pas nécessaire d’attendre la pollinisation pour agir. Bien au contraire, une destruction précoce des foyers d’ambroisie permettra de diminuer la présence des pollens. L’identification des foyers d’infestation, les réunions publiques, la sensibilisation à la problématique… Ces action doivent avoir lieu en amont si l’on veut avoir une efficacité ! Si vous devez intervenir en période à risque, il est nécessaire de s’équiper d’un masque, de lunettes de protection, de gants de jardinage et de bien penser à changer ses vêtements et se doucher pour évacuer tous les pollens.

Vous pouvez également participer à de nombreuses actions sans être directement au contact de la plante : distribuer de la documents de sensibilisation, organiser des sessions d’information pour des publics relais autour de vous (jardiniers, pêcheurs, sportifs, scolaires)…

Ce sont les pollens qui provoquent votre réaction allergique. Sur nos secteurs, la pollinisation débute aux alentours de la 3ème semaine de juillet ; dans cette période, le port d’équipements de protection est nécessaire (masque, lunettes de protection…). D’autres consignes sont aussi à appliquer pour limiter au maximum votre exposition.

L’ambroisie n’est pas allergisante au toucher. Mettre des gants avant de la manipuler évite toutefois un contact répété et vous protège des irritations causées par les poils présents sur les tiges de la plante.

Si vous ne faites « que » couper l’ambroisie , celle-ci a la capacité de repousser. Idéalement, il vaut mieux arracher l’ambroisie pour se débarrasser complètement de la plante (racine hors du sol en secouant la motte de terre pour s’assurer que la plante ne reparte pas alors qu’elle est laissée sur place). Par définition, c’est la graine qui donne cette plante annuelle et, lorsque vous avez un plant d’ambroisie, il se peut que d’autres graines soient stockées dans le sol. Lorsque vous arrachez la plante, vous remuez la terre et des graines peuvent être de nouveau en capacité de germer (on estime qu’une graine d’ambroisie peut conserver son pouvoir germinatif plus de 10 ans et qu’une plante donne, en moyenne, près de 3 000 graines).

En clair, lorsque vous commencez à gérer de l’ambroisie sur un secteur, il faut prévoir d’y intervenir au moins 3 fois par an (mi-juillet, fin août et fin septembre) pour gérer les repousses et nouvelles germinations, et ce sur pendant plusieurs années consécutives car un stock important de graines est potentiellement présent dans le sol.

Surtout ne pas les brûler, c’est interdit par la législation. Le mieux est de laisser les plantes arrachées sur place et de ne pas les transporter (par exemple en déchetterie), ni de les trainer dans son jardin, ni de les composter. La plante va alors se dégrader progressivement au fil de la saison. A noter : plus une plante est jeune, plus ce sera facile de l’arracher. Si vous réalisez un arrachage tardif (à partir de début septembre), des graines peuvent déjà être présentes : laisser la plante sur place permettra d’identifier, dès le début de la campagne suivante, les zones avec un risque important de repousse !

Idéalement, il faudrait arracher. Mais pour des questions de gain de temps, un débroussaillage localisé, avant la floraison (3ème semaine de juillet), devrait permettre de contenir le développement de la plante. Attention néanmoins, d’ici la fin août / début septembre, les plantes d’ambroisie auront repoussé et seront en mesure de fleurir à nouveau ; il est donc indispensable de prévoir un second passage (fauchage ou arrachage sélectif) pour éviter toute émission de pollens.

Une fois que vous aurez implanté un couvert végétal, l’ambroisie sera concurrencée et ne devrait plus pousser.

Les méthodes de gestion ne sont pas les mêmes selon la culture implantée…

En culture d’hiver, si vous avez de l’ambroisie dans les chaumes après récolte, plusieurs méthodes peuvent se révéler très efficaces : déchaumage mécanique, désherbage chimique, fauche/broyage… Il convient cependant de bien suivre le développement des plantes et un second passage peut être nécessaire. En culture de printemps (maïs, tournesol…), tout dépendra du seuil de présence et du stade de la culture. Malheureusement, des niveaux élevés d’infestation peuvent parfois nécessiter de détruire une partie de la culture pour limiter les émissions de pollens allergisants et éviter l’installation d’un stock semencier trop important sur la parcelle.

Et quelle que soit votre situation, il est essentiel de bien penser à nettoyer vos engins en sortie de parcelle pour éviter toute contamination d’autres secteurs. Des vidéos à valeur d’exemple sont à votre disposition pour illustrer notamment les bonnes pratiques de nettoyage des engins agricoles via des retours d’expériences d’agriculteurs concernés par la problématique. Pour consulter ces vidéos, cliquez ici.

L’arrivée d’engins ayant travaillé sur d’autres secteurs peut être une porte d’entrée de la contamination, le transport de terre sont parfois des sources de zone développement. Ensuite, le fait de mettre « à nu » un sol favorise l’implantation de l’ambroisie (sans concurrence, les graines en phase de germer prennent l’espace).

Le mieux est donc de suivre l’évolution du chantier pour s’assurer qu’aucune plante d’ambroisie ne se développe et/ou d’ensemencer les zones retournées (tranchées, tas de terre…) pour installer un couvert végétal. Dans le cadre d’un chantier passé sous appel d’offre, des clauses techniques particulières peuvent être associées à votre cahier des charges. Contractualiser avec le prestataire permettra, en plus, de le sensibiliser sur la difficulté de gérer l’ambroisie.